Mettre en valeur à son état d’origine
le Domaine de La Davière, lieu de mémoire
et de biodiversité unique en Europe

Ce projet recèle un fort potentiel patrimonial et touristique. L’identification du Domaine de La Davière –XVIe siècle – comme un haut lieu de la bataille du 8 novembre 1627 est ainsi une chance.

La Davière » (Montcornet, 1629, BnF)

Île de Ré Patrimoine

« L’activité intense déployée à la fin du XVe et au XVIe siècle pour endiguer, s’est accompagnée de la création de maisons-fortes auprès des prises éloignées des villages, donc en bordure de bri ou sur un îlot rocheux émergeant du lais-de-mer », écrit l’historien de l’Île de Ré Pierre Tardy dans « Sels et sauniers d’hier et d’aujourd’hui » (1987).

« L’édification des maisons de La Passe, de La Davière, des Prises (dépendance de la ‘Maison de La Davière’ au XVIIe siècle), de Bernonville, de la Moulinatte, des Trois Thuppins dans la Seigneurie de Ré, celles du Feneau, des Tourettes dans l’île de Loix, du Bouteillon, du Martray, de la Maison-Neuve, du Roc, de la Prise dans la seigneurie d’Ars, est la conséquence à la fois de l’extension de la production du sel et de l’importance accrue de son commerce, comme aussi de la crainte constante des incursions des maraudeurs des mers que cette richesse pouvait attirer », fait-il valoir.

Ce domaine historique, dont la plupart des terres appartiennent déjà à l’Etat (Département et Safer Nouvelle-Aquitaine) pourrait être entièrement réhabilité et d’accueillir à terme un centre d’interprétation des événements de l’île de Ré.

Inventaire général des monuments (1979)
La Davière (XVIe siècle) le 8 novembre 1627, occupée par les forces britanniques,
vue par Laurent de la Hyre (BnF)

Une Maison du Projet accueillerait et diffuserait alors auprès du grand public les résultats des recherches et des fouilles archéologiques. Ces résultats feront ainsi l’objet non seulement de publications scientifiques sous la forme de monographies et d’articles dans des revues spécialisées, mais d’ouvrages de vulgarisation et de matériel pédagogique destinés au grand public.

« La Davière » (Callot, 1630, BnF)

Le tourisme mémoriel, très développé en Amérique du Nord (Gettysburg, baie des Chaleurs…) connaît une dynamique ascendante en Europe comme en témoigne la fréquentation des sites et des musées édifiés autour des grandes batailles de l’Antiquité (Alésia), du Moyen Âge (Azincourt et Crécy), de l’époque moderne (Waterloo ou Musée du Mary Rose à Portsmouth) et jusqu’aux plages du débarquement de la Seconde Guerre mondiale (Mémorial de Caen).

Après avoir visité le Domaine de La Davière (XVIe), les visiteurs pourront partir à la découverte du Chemin des Anglais et des marais en plate charentaise du XVIIe siècle.

Plates charentaises des marais (XVIIe siècle)   
Parcelles de l’ancien Domaine de La Davière (XVIe siècle) appartenant déjà au Département
et à la Safer Nouvelle-Aquitaine

Le moment est aussi particulièrement propice alors que se dessinent les commémorations du quatrième centenaire des événements de l’île de Ré (1625-1627).

Le projet contribuera ainsi à le marquer en proposant non seulement des cycles de conférences grand public, mais aussi une animation ludico-éducative. Il contribuera ainsi de cette manière au développement d’un tourisme culturel et éducatif local et durable, qui complétera le tourisme naturel saisonnier de la période estivale.